La génération ascendante d’une société, représente le fondement de celle-ci. Ainsi, il est d’une importance capitale qu’elle soit consciente des enjeux sociétaux et s’implique dans une démarche pour trouver une solution, afin de laisser un avenir meilleur pour la suivante. Néanmoins, elle ne saurait être au courant sans une formation participative de la part de la génération descendante, consciencieuse voulant contribuer au développement du pays par la transmission des connaissances acquises.
L’émergence d’une génération perspicace et déterminée dans le développement du pays passe impérativement par la contribution des professionnels-lles de l’éducation qui, entre autres tâches, devraient promouvoir et appliquer un enseignement en éducation civique afin de porter les jeunes à appliquer le sens du devoir civique et de la convivialité.
Pour plusieurs, une bonne éducation est la condition Sine qua non pour le développement sociétal. Ainsi, les enseignant.tes, les directeurs et directrices d’école, les personnels d’inspection didactique et pédagogique, les personnels de santé scolaire et de psychologie scolaire, pour ne citer que ceux et celles-là, constituent les principaux « Acteurs » de la formation académique et sociale des enfants et des jeunes. Cette corporation qu’on appelle communément “professionnels-lles de l’éducation » porte la lourde responsabilité de la transmission des savoirs d’une génération à l’autre, et de la formation sociale des mentalités en termes de projet de société, les préparer aux embûches et leur procurer les moyens d’en faire face. C’est justement dans ce contexte que Amartya Sen et John Rawls disaient que « l’éducation contribue à créer et à accroître chez les individus le respect d’eux-mêmes, à renforcer leur autonomie et à garantir la cohésion sociale ; ce qui est une condition nécessaire pour le développement économique ». D’où le rôle privilégié et substantiel des professionnels-lles de l’éducation dans l’équilibre d’une communauté.
De ce pas, une éducation adéquate et adaptée aux besoins de changement et de développement d’Haïti, doit non seulement initier les enfants et les jeunes à la dimension scientifique vers le développement de leur autonomie, mais aussi leur permettre de bien appréhender la problématique de notre société dans ses enjeux civiques et éthiques. Car aucune société ne peut aboutir à la construction d’une génération de citoyens.ennes lucides et responsables en dehors des valeurs, lesquelles constituent la base même de l’équilibre social. En effet, une formation technique et scientifique restent un atout essentiel au croissance, économique et social, cependant une éducation à la citoyenneté aide les enfants et les jeunes à cultiver le sens du devoir et de la convivialité, elle leur permettra de s’engager à rechercher collectivement des résolutions aux problèmes de la Société.
À ce propos, les contributions des professionnels-lles de l’enseignement s’avèrent fondamentales en termes d’application de ce jumelage « formation scientifique/éducation civique ».
Toutefois, il faut souligner que ce grand chantier d’intérêt public ne relève pas uniquement de la responsabilité des professionnels-lles de l’éducation, mais aussi et d’abord de la compétence des autorités de l’État à qui incombe formellement le devoir de définir une « Politique publique en Éducation », devant servir de plan d’action et d’orientation aux professionnels-lles de l’éducation en termes de projet de société.
Par ailleurs, comment peut-on d’abord inciter la génération descendante à être consciente de la réalité environnementale, mais aussi de sa lourde tâche dans la formation des enfants et jeunes, pour qu’ensuite ces derniers puissent à leur tour, soient clairvoyants et engagés dans le progrès de la société ?